Je préfère manger des pâtes et boire du vin que d’être une taille 0 – Sophia Loren
La tradition viticole italienne remonte à l’Antiquité et toutes les régions du pays produisent aujourd’hui encore du vin. Les terroirs italiens sont extrêmement diversifiés et on dénombre aujourd’hui plus de 200 zones viticoles officielles, ainsi que deux millions de producteurs qui essaient de transmettre la meilleure expression de leurs microclimat respectif.
Il faut dire que le vin est une affaire ancienne dans la péninsule italienne. Des études récentes montrent que la vigne était cultivée en Italie bien avant l’arrivée des Grecs. Une équipe de chercheurs européens a en effet analysée les données génétiques de pépins de raisin trouvés sur un site archéologique proche de Naples et les a datés des années 1450 à 1200 av. J.-C.
La viticulture dans va fleurir grace aux Grecs et aux Étrusques, alors que la Rome antique a joué un rôle prépondérant dans la diffusion du vin à travers le monde. Ce sont les Grecs qui ont implanté la vigne dans tout le bassin méditerranéen au fil de leurs différents voyages, entre 1500 et 500 av. J.-C. Les Étrusques furent les premiers viticulteurs de la région, ils maitrisaient la greffe de la vigne et étaient producteurs de vin rouge. On célébrait alors les vins de Graviscæ (actuelle Tarquinia dans le Latium) Statonia (dans l’actuelle province de Grosseto) et Luni (actuelle Ligurie).
« Pas de vin, pas de soldats » – Jules César
L’essor de l’Empire romain a été accompagné par d’immenses progrès technologiques et par une vulgarisation de la viticulture qui s’est étendue à toutes les régions de l’empire.
La croyance romaine selon laquelle le vin était une nécessité quotidienne a rendu la boisson « démocratique » et omniprésente ; sous diverses formes, elle était accessible aux esclaves, aux paysans, aux femmes et aux aristocrates. Pour assurer l’approvisionnement régulier en vin des soldats et des colons romains, la viticulture et la production de vin se sont répandues dans toutes les régions de l’empire (Allemagne, Italie, Portugal et Espagne). Les possibilités économiques offertes par le commerce du vin ont incité les marchands à faire des affaires avec les tribus originaires de la Gaule et de la Germanie, apportant des influences romaines dans ces régions avant même l’arrivée des militaires romains.
Les œuvres des écrivains romains – notamment Caton, Columelle, Horace, Catulle, Palladius, Pline, Varro et Virgile – ont permis de comprendre le rôle joué par le vin dans la culture romaine ainsi que la compréhension contemporaine de la vinification et des pratiques viticoles. Bon nombre des techniques et des principes développés dans l’Antiquité romaine se retrouvent dans la vinification moderne.
L’Italie compte de nombreux cépages autochtones et la législation sur les appellations d’origine protégées (AOP) interdit généralement l’utilisation de cépages français traditionnels dans les vins italiens. Les cépages rouges les plus populaires sont le Barbera, utilisé dans de nombreux vins ; le Nebbiolo, employé pour produire le Barolo et le Barbaresco ; et le Sangiovese à partir duquel sont fabriqués le Chianti Classico et le Brunello di Montalcino. On s’appuie sur le cépage Trebbiano dans la fabrication de nombreux vins blancs dans le nord et le centre de l’Italie.
En 2018, l’Italie était toujours le premier producteur mondial de vin devant la France et l’Espagne avec 54,8 millions d’hectolitres. Si de nombreux crus sont internationalement réputés et se retrouvent facilement en dehors de la botte, plusieurs vins ne rayonnent qu’au niveau national et local, il est très difficile de les trouver hors d’Italie.
Un voyage en Italie est l’occasion de goûter des vins italiens rouges, blancs, pétillants, sucrés… Vous trouverez dans les différentes régions du pays des vins DOC, DOCG, IPG et on vous proposera également dans beaucoup de restaurants le vin de la maison très bon marché. Si des régions viticoles comme la Toscane sont connues internationalement grâce au Chianti toscan, plusieurs régions du nord et du sud de l’Italie regorgent de vins remarquables. L’Italie est une terre ensoleillée, vallonnée et fertile, et toutes les régions produisent du vin.
DOCG, DOC… qui est là ?
La dénomination d’origine contrôlée et garantie (DOCG) que ces vins rouges ou blancs sont de qualité supérieure. Cette appellation garantie que ces vins vieillissent bien et ils voyagent également mieux. Privilégiez donc les vins italiens d’appellation DOCG si vous souhaitez ramener des bouteilles de votre voyage. Mais ne vous limitez pas à cette appellation lors de votre séjour car de nombreux autres vins méritent qu’on les goûte. A côté de l’incontournable Toscane, le Piémont est l’autre grande région italienne viticole qui produit une nombre important de vins d’appellation DOCG. Mais vous trouverez également plusieurs crus DOCG en Campanie, Lombardie, dans le Latium, dans les Marches, en Ombrie ou encore en Vénétie, autre grande région vinicole italienne qui produit l’Amarone de Valpolicella et d’autres vins intéressants. D’autres régions italiennes ne proposent qu’un seul vin DOCG mais cela ne les rend pas moins intéressantes pour autant. Le vin des Abruzzes est porté par son fleuron régional de dénomination d’origine contrôlée et garantie, le Montepulciano d’Abruzzo, régulièrement cité parmi les meilleurs vins italiens. Le Basilicate, la Calabre, l’Émilie-Romagne, le Frioul-Vénétie julienne, la Sardaigne, la Sicile et le Trentin-Haut-Adige produisent également une appellation DOCG.
Vins de dénomination d’origine contrôlée
Plus nombreuses sont les dénominations d’origine contrôlée et on retrouve des vins DOC dans chacune des vingt régions italiennes. On peut rapprocher cette dénomination des AOC français. En plus des régions citées précédemment qui proposent vins DOCG et DOC, les régions suivantes produisent des vins DOC : La Ligurie, le Molise, les Pouilles et le Val d’Aoste.